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11 Jul

BASIC INSTINCT

 - Catégories :  #Côté BLU-RAY

 

(USA-France / 2h08)  

 

Réalisé par Paul Verhoeven

 

   
Avec
Michael Douglas, Sharon Stone, Jeanne Triplehorn, George Dzundza, Mitch Pileggi

Date de sortie cinéma : 8 mai 1992

Disponibilité Blu-ray : septembre 2008

Genre : Thriller

 

 

Nick Curran, flic de San Francisco enquête sur l’'assassinat d'’une ex star du rock. L’'affaire est délicate...…c'’était un proche du maire, et la petite amie de la star, Catherine Tramell, principale suspecte,  héritière millionnaire et écrivain se révèle des plus énigmatiques. Lui qui avait arrêté de fumer et de boire, la suspecte va l’'entraîner peu à peu dans un jeu psychologique dangereux qui laissera pas mal de cadavres derrière lui.

 

 

 

 

Avis film : 18/20

Fort de son pédigrée cinématographique, des influences hitchcockiennes revendiquées par le réalisateur (sur ce film), d'’un duo d’'acteurs aussi sexys que probants, d’'un scénario proprement diabolique et quasi parfait, et des scènes obtenues plus ou moins par malice, ce diablotin de Paul Verhoeven signe avec ce film un tournant significatif dans l'’évolution du septième art, même s'’il est exact qu'’il n’'est pas le premier du genre. Mais le réalisateur à su imposer un style, et ses désirs narratifs pour faire de son oeœuvre quelque chose que l’'on ne pouvait pas ne pas ignorer.

Si les femmes fatales sont légions dans ce domaines, et ce même à l'’époque d'’Hitchcock, le métrage du plus américain des hollandais réussit non sans difficultés (scénario, séquences bi/lesbiennes et meurtres ultra-violents provoquant les foudres de la censure américaine) à franchir allègrement un pas supplémentaire dans le domaine.

Finalement le scénario est à l’'image de notre monde, et de ces femmes fatales qui s'’y promènent en tant que prédatrices sexuelles et meurtrières...…les manipulations psychologiques, la puissance d’'un héritage qui permet toute fantaisie, tout comme l’'un des personnages des livres de l’'auteur dans le film qui s’'essaie au meurtre… «Seulement pour voir s'’il peut s’'en sortir» et les instincts basiques, pour certains généralement situés sous la ceinture (et pour d’'autres purement psychologiques que sont le meurtre et la préméditation), une arrogance hautaine et condescendante, doublée d’'un détachement sévère d'’un auteur qui ne vit que par ses personnages, déjà condamnés par un jeu macabre et machiavélique qui reste cependant jouissif dans son déroulement limpide et implacable.

La cité qui voit ses habitants ternis par une décadence qui revêt plusieurs visages (racisme/drogue/corruption/sexe et meurtre bien sûr) est ici, une fois de plus un reflet d’'une Amérique qui a perdu tout repère et qui s'effondre devant toutes les libertés qu’'elle a toujours défendues.

Ceci dit, tout n’'est pas aussi sombre qu’'il n'’y paraît...…Si le réalisateur est un adepte de la provoc visuelle, des actes…...il induit à ses personnages une humanité aussi terrible que réelle en les bousculant de manière inattendue par des sentiments bien enfouis sous des tonnes de solitude, de désirs, de regrets, de pulsions…...Tous les personnages, même secondaires, sont terriblement actifs et ont leur rôle à jouer dans ce film puzzle déstabilisant à plus d’'un titre.

De fait, l’œ'oeuvre fût un tel succès que nombre de films par la suite copièrent le style du thriller érotique sulfureux et violent. Mais comme toujours, c'’est essentiellement l'’initiateur du concept qui en retire le souvenir le plus marquant.

Même en retirant les scènes érotiques, qui pour certains sont les seules raisons du succès du film, force est de reconnaître que le cinéaste nous gratifie de mouvements de caméras digne d’'un Brian De Palma, lui aussi très fortement influencé par le maître anglais.

Qualités des maquillages (le meurtre du début) montage efficace (courses de voitures sur des routes de collines, ou dans San Fransisco qui n'’est pas sans rappeler les polars 70’s), utilisation presque naturelle de la musique de Jerry Goldsmith, ou de morceaux techno (la séquence de la discothèque), photographie que je trouve pour ma part excellente (Jan De Bont futur réalisateur de Speed & Twister) …tout concoure à faire de ce film un must incontournable du thriller 90’s, et ce, je le répète, même sans l’'évidence équivoque de ses scènes érotiques, plutôt torrides il faut bien l’'avouer, mais qui ne constituent pas là l’'essentiel des qualités, nombreuses, d’'un polar moderne aussi fascinant que bluffant, même si on se prend de passion pour un tueur dont le génie n’a d’'égal que la monstruosité de ses actes.

  

 

 

 

Avis Blu-ray : 14/20

Comme je l’'ai signalé, la photographie est de grande qualité sur ce film, et l’'avènement du Blu-ray était à même de valoriser encore plus un métrage déjà bien fourni en talents divers.

Avec ses magnifiques plans d’'une maison donnant sur l'’océan, et ses décors intérieurs riches en détails, le passage en HD se devait d'’être un vrai bonheur…...Vous l’'aurez deviné à la formulation de mon début d’'article...…il n’'en est rien.

Rassurez-vous, ce n'’est pas une catastrophe absolue comme j'’avais pu le lire sur une revue spécialisée, mais on est ici devant un beau gâchis pour un film qui n'’est pas si âgé que cela (quoique presque 20 ans au compteur quand même) et qui avec une bonne restauration, aurait pu être un must absolu du support.

Le master, encodé en VC-1 (codec originel utilisé par Microsoft sur le HD-DVD), témoigne de la reprise sans lifting de ce dernier, en l'’état brut. Y compris sur la configuration même de la galette...…en effet, on est tout simplement obligé de repasser par le menu du disque pour faire le moindre changement, qu'’il soit sonore ou de sous-titres…...pas franchement moderne le truc !

Il faut aussi souligner que paradoxalement à la majorité des Blu-rays, les plans larges sont mieux définis que les plans serrés visages. A 15’' lorsque Michaël Douglas doit se rendre au rendez-vous chez la psychologue de la police (Jeanne Triplehorn) les gros plans visages sont à peine mieux définis que sur un DVD, alors que sur la terrasse en bois de la maison en bord de mer de Sharon Stone, la profondeur de champ se fait plus présente et la définition est bien meilleure. Bizarre ! On pensait avoir tout vu sur ce format, mais il semble que non.

Un bon point cependant pour l'’absence de fourmillement et de grain…...l'’image étant, la plupart du temps trop lisse et douce pour qu'’ils apparaissent. Mais le sentiment général qui se dégage, est un manque flagrant de définition.

Par contre on notera beaucoup de griffures ça et là dans le film, ainsi que des points noirs (7'’40 quand Douglas et Dzundza arrivent à la maison de la suspecte).

Côté son...…il faut noter la présence de deux pistes HD, en VO qui propose un DTS 5.1 Master Audio et la VF qui nous offre un DTS 5.1 HD Hi Résolution. Sur le plan acoustique, les deux versions se valent, avec peut-être une légère différence sur la spatialisation musicale de la partition de Jerry Goldsmith un peu plus ample en VO (moins compressée que sur la VF).

Petite parenthèse sur le bandeau en rouge qui signale ceci :

« ATTENTION : VERSION LONGUE NON CENSUREE !!! »

Argument purement commercial puisque la version de ce Blu-ray est exactement celle vue dans les  salles françaises. La version dite longue est en fait la version normale, car aux USA elle avait été amputée de quelques secondes, notamment sur le meurtre du début, aux maquillages hyper réalistes, ainsi que sur certains plans hot des ébats sexuels de Stone/Douglas.

Mais comme les français sont connus pour être moins puritains que les ricains, la version d’'origine voulue par le réalisateur s'’est ainsi transformée en « version longue non censurée ».

Ne vous attendez pas donc à quelques plans coquins supplémentaires.

   

 

 

Les bonus : 0/20

Là où le collector 2DVD+1cd proposait le commentaire audio de Paul Verhoeven & Jan DeBont, interview d’'une heure avec le réalisateur, le making-of (30 mn), le parallèle storyboard/film, bouts d’'essais des actrices Sharon Stone et Jeanne Triplehorn et autres bandes-annonces, spots TV et featurette promo, avec en prime la BO du film sur un CD...…le tout dans un packaging 3 volets avec un fourreau imitant la glace...…Le blu-ray nous propose le plus simplement du monde...…le vide intersidéral sur un support qui propose pourtant beaucoup de place pour les bonus....…pas même une Bande-annonce !!!

Pour les possesseurs de ce DVD, un seul conseil…...gardez-le ! Perso...c'est ce que j'ai fait...J'ai gardé mon DVD collector (décrit plus haut) et me suis débarrassé du blu-ray.

 

Image : VC-1 / 2.35 1080p / Couleur

Sous-titres : Anglais, Français, Allemand, Italien, Danois, Hollandais, Norvégien, Suédois, Brésilien, Mexicain

Son : Anglais DTS 5.1 HDMA

         Français DTS 5.1 HD HR (Allemand/Brésilien)

Distributeur Blu-ray : Studio Canal

 

BD 50 (Double couche)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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M
whylxx1Z4ZLFLQI3K
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K
Apparence est plus une plongée dans le thriller hitchcockien...mais heureusement que les acteurs sont là, sinon le film ne vaudrait pas grand chose. C'est pas un navet, mais c'est loin d'être un chef-d'oeuvre également c'est clair.
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B
Perso, me suis vraiment fait suer pour les 2 premiers.
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K
Contact est spécial, et très long qui plus est.<br /> Navet, pour Apparences, peut-être pas quand même, mais pas un chef-d'oeuvre c'est sûr.<br /> Enfin je crois que tout le monde a envie de retrouver le Zemeckis de Retour vers le futur et de Forrest Gump, c'est clair.
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B
Scrooge n'est pas mauvais, mais c'est l'énième adaptation d'un bouquin de Dickens. Seul au monde est pas mauvais non plus, mais vraiment trop long. Contact est vraiment une grosse bouse, ou je me suis fais chier comme jamais. Apparences appartient aussi au navet.
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