REGARDS
Il y a quelques semaines désormais, je livrai à votre jugement un de mes textes ...L'automne, fort à propos de la saison que nous vivions alors. Grâce à vos nombreux commentaires, j'ai pu m'apercevoir, que l'échange à ceci de bon qu'il donne l'occasion de discuter toujours un peu plus de divers choses, autre que notre passion du cinéma.
Puisqu'il semble que cela ait plu, j'avais promis de réitérer l'expérience. Certaines d'entre vous (force est de constater que j'ai eu plus de succès avec ces dames ;-) ) seront, peut-être, ravie de prendre connaissance aujourd'hui d'un autre de mes textes que, vous aurez remarqué, j'ai toujours du mal à qualifier de poème.
Ceci dit, passons maintenant à la genèse de celui-ci
Simplement intitulé Regards (pas très original au vu des nombreux textes qui portent cet intitulé), j'ai voulu écrire ce texte un peu comme un défi personnel suite à une chanson de Jean-Jacques Goldman.
En effet, grand fan de cet auteur-compositeur-interprète, sur son album de 1997, En passant, se trouve une chanson qui m'a littéralement scotché par son originalité, sa simplicité dans le texte, et son incroyable puissance de réflexion. Cette chanson c'est Nos mains. (en cliquant sur le lien, vous pourrez entendre la chanson, pour ceux que ça intéresse, et voir également un petit montage fort sympathique d'un internaute qui illustre bien la chanson) Je me suis demandé comment on pouvait écrire un truc aussi beau sur quelque chose d'aussi commun. Ça s'appelle le talent, je sais. Et à l'écoute de ce texte, en regardant nos mains justement, on se dit que ce nest pas si commun que cela. De celles du jardinier, du masseur, ou du musicien... piano, guitare, flûte... celles du sculpteur, du peintre ou de l'écrivain, du cuisinier, des bâtisseurs de cathédrales ou du chirurgien ...pour dire merci, au revoir, nous somme capables de faire tellement de choses que ç'en est étourdissant de voir à quoi nous avons réduit notre monde.
A l'époque j'avais déjà écrit quelques autres textes (mon premier datant de mes 17 ans et jen avais 26 en 97) et je me suis donc lancé le défi d'écrire quelque chose de simple sur une partie du corps humain. Je ne vais pas extrapoler, mais il m'est passé des trucs très bizarres à lesprit :-D Mais comme je voulais faire quelque chose de sérieux, je me suis calmé et je me suis recentré sur les yeux ...capables en une fraction de seconde de faire passer diverses émotions. Nos idoles acteurs de cinéma nous ont maintes fois donné l'occasion de prouver que la puissance d'un regard est parfois plus forte qu'un simple mot.
Ainsi donc, javais mon sujet ...ne restait plus qu'à trouver les mots, et surtout les mettre dans le bon ordre pour que ça donne ce que vous allez lire.
Bien sûr, je n'ai pas la prétention de rivaliser ou même d'égaler ce qu'a pu faire Goldman avec sa chanson, loin de là
...mais à sa relecture (le texte est passé par diverses phases de changements, d'ordre de quatrains etc
) le texte, bien que très simple, ma paru assez sympathique pour que je tente ma chance dans des concours, ceux-là même dont j'avais parlé la dernière fois, du style Le printemps des poètes, si mes souvenirs sont bons un concours lancé par
Mais comme je l'ai précisé la dernière fois, une création, quelle qu'elle soit, est faite pour être partagée, aussi, après avoir pris le temps de réfléchir au texte que j'allais choisir, je viens aujourd'hui, une nouvelle fois, me soumettre à vos appréciations, quelles soient positives ou non. Ce blog étant un espace de partage et de libre opinion, nul doute que je ne serai aucunement froissé de ne pas avoir votre assentiment. Mais vous avez désormais le libre choix d'exprimer votre ressentiment, que j'aimerai bien par ailleurs connaître.
En espérant vous lire, habitués ou internautes de passage, dans les commentaires
REGARDS
Regard de braise ou langoureux
Regard de haine ou de mépris
Regard secret ou facétieux
Regard timide ou ébahi
*
Du regard tendre et affectueux
Aux yeux rieurs qui disent « Je taime »
Ou des yeux tristes et douloureux
Hurlant quils ont de la peine
*
Des yeux couleur dun ciel dété
Couleur du poil de lécureuil
Ou celle de lherbe dans les prés
La vie nous fait un beau clin dil
*
Celui qui cherche létoile filante
Ou bien qui brille pour un filon
Le troisième il de la voyante
Celui perçant du grand faucon
*
De lil qui poursuivait Caïn
A celui, vert, sur le dollar
Celui de ce dieu égyptien
Un il unique pour qui ségare
*
Fenêtres dâmes si merveilleuses
Aux rideaux cousus dinnocence
Côtoyant celles si monstrueuses
Drapées de froid et de violence
*
Nous avons tous au fond des yeux
Des mots qui cherchent à senvoler
Et le silence est un aveu
Pour celui qui sait regarder.
Eric Beaume / décembre 1997
Merci à tous pour votre fidélité et vos commentaires.