ONCE

Découvrez Glen Hansard and Marketa Irglova!

de John CARNEY

(Irlande - 2006) 1H25

Dans les rues de Dublin, deux âmes seules se rencontrent autour de leur passion, la musique... Il sort d'une rupture douloureuse. Elle est mariée à un homme qu'elle n'aime plus. Dans un monde idéal, ils seraient fait l'un pour l'autre. Ensemble, ils vont accomplir leur rêve de musique.

Loin des standards du cinéma actuel Once, estampillé « indé », se permet le luxe d’un tournage de 15 jours entre potes, et son réalisateur John Carney nous livre un film d’une simplicité désarmante qui fait de ce dernier un petit bijou de drame musical. Proche du complet amateurisme, filmé sans budget faramineux et sans matériel potable, l’image est assez sombre, utilisant souvent les lumières naturelles des rues, où une caméra tremblante suit des acteurs sincères et qui de plus, nous ressemblent terriblement. Pas de stars emblématiques, pas de beauté fatale, pas de happy end, juste des gens comme nous qui partagent une seule et même passion…la musique.

Car c’est elle la véritable star. Là où August Rush s’ancrait dans un conte sucré mais très improbable (ce n’est pas une critique négative…j’ai adoré le film), Once joue la carte de l’authenticité. Les deux personnages principaux ne sont juste que deux âmes égarées, deux cœurs naufragés qui tentent de vivre du mieux qu’ils peuvent, et qui vont s’accrocher le temps d’une rencontre, belle et touchante, à la même bouée avant de continuer à vivre.

Lui, est un irlandais qui ne se remet pas d’une déception amoureuse, ses douleurs intimes sont l’objet des chansons qu’il chante dans la rue, le soir, après avoir aidé son père (un rôle court mais super) dans sa boutique de réparation d’aspirateur…

Elle, est une immigrée tchèque qui vend des fleurs pour nourrir sa fille et sa mère avec qui elle vit. Pendant le déjeuner, elle joue du piano dans une boutique d’instruments, n’ayant pas assez d’argent pour s’en offrir un…

C’est pas très glamour hein… ? Mais les situations reflètent assez bien une époque actuelle, sans pour autant clamer que le monde est pourri. Le film ne joue à aucun moment la carte du cliché pathétique et miséreux.

C’est juste l’histoire d’une rencontre autour de la musique, d’un partage d’histoires amoureuses vouées à l’échec mais auxquelles ils ont tous deux terriblement envie de s’accrocher. Ces deux là, à n’en pas douter, sont irrémédiablement faits l’un pour l’autre, tant ils ont en commun. Mais tout n’est pas aussi simple qu’une love story sur grand écran. Et le réalisateur en détourne ici les codes de la manière la plus réaliste, pour mieux nous immerger dans la complexité des rapports humains, et pour mieux s'approprier l'histoire, les personnages...le film.

Car ce dernier est comme une fenêtre sur la vraie vie, à un point tel que nous avons probablement déjà rencontré ces personnages au détour d’une rue, d’un couloir de métro.

Les morceaux, tous composés par les acteurs Glen Hansard (The commitments) et Markéta Irglovà sont d’assez belles factures et certains sont mêmes terriblement beaux (guitare/piano/voix  dans la boutique d’instruments).

John Carney réussit donc un pari assez osé, et s’attire du même coup des critiques positives dans tous les pays, de la part de la presse et des spectateurs.

Car finalement, si on aime un tant soit peu la musique et les rencontres autour de celle-ci, on ne peut que tomber sous le charme de cette histoire profondément ancrée dans une réalité que nous connaissons tous. La passion, la timidité, les maladresses, l’envie de vivre quelque chose de fort, d’inédit, tout en en ayant terriblement peur. Car quand on s’envole haut, plus dure sera la chute. On préfère donc la sécurité du terrain connu, même si on a l’impression de passer à côté de quelque chose d’unique. Reste les souvenirs d’une rencontre de deux êtres touchants…Coup de coeur absolu !

Venez donc partager à travers ce film, leur passion de la musique, de l’humanité vraie. Venez traîner avec eux dans les rues piétonnes de Dublin, les boutiques d’instruments, les pubs irlandais ou les studios d’enregistrement.

Oubliez les défauts techniques de ce film, et vibrez au son de ce song writer attachant, à sa voix intense et sincère, et à cet amour de la musique.

Venez…Vous ne serez pas déçus.  18/20

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Comments

[kschoice]

Pas plus gratuit que ton com irrespectueux et dénué d'argument...Ceci dit, merci de me donner raison en revenant finir tes besoins sur "mon" trottoir. N'oublies pas que le bon sens civique oblige désormais à ramasser ses immondices sous peine d'amende ;-)

[Francine]

VincentLesageCritiqueCommentaire gratuit et sans intérêt, comme le blog de son auteur.

[kschoice]

Ah ouais merde t'as raison. Je pensais que ça se mettait en route uniquement si on choisissait l'article concerné, mais là c'est carrément insupportable. Du coup, je me retrouve à zéro concernant mon projet...j'imagine mal les 22 morceaux de The wall se mettre en route en même temps :-(
A moins que t'ais une solution, je vais être obligé de tout virer...dommage ça faisait trop classe. Merci de me l'avoir signalé en tous cas.

[COGLIN]

salut, je ne l ai pas vu mais a voir les critiques ca ne donne pas trop envie. ceci dit je le regarderais pour avoir ma propre opinion. lesage te repondra quand il reviendra de vacances. au fait quand on rentre dans ta rubrique musique il y a plein de musiques mélangées qui se mettent en route, pas tres agreable. a plus

[kschoice]

Ca c'est une autre histoire :-)