SHOOTER tireur d'élite
SHOOTER tireur d'élite
D'Antoine FUQUA (2007)
L'éclaireur et tireur d'élite Bob Lee Swagger s'est couvert de gloire sur divers fronts avant qu'une odieuse trahison ne l'amène à quitter les Marines et à se couper du monde. Reclus dans un chalet, au sommet d'une montagne quasi inaccessible, Swagger pense avoir tourné la page et se croit désormais à l'abri de toute nouvelle mésaventure.
Mais lorsque le colonel Isaac Johnson vient le relancer et lui demande une fois de plus son aide pour déjouer un complot imminent contre le Président des Etats-Unis, le "shooter" ne peut se dérober à son devoir.
Mais lorsque le colonel Isaac Johnson vient le relancer et lui demande une fois de plus son aide pour déjouer un complot imminent contre le Président des Etats-Unis, le "shooter" ne peut se dérober à son devoir.
Pur film de divertissement à laction rondement menée, le réalisateur de « Training day » confirme ici son sens de la mise en scène, dans une première demi-heure haletante digne dun épisode de « 24 H chrono ».
La mise en scène est soignée, nerveuse, terrible defficacité et nous plonge dans le monde très fermé des tireurs délite. Une histoire qui, si elle névite pas la critique de la politique américaine et lingérence de cette dernière dans les conflits du monde, reste prenante malgré quelques airs de déjà-vu
En effet , dans les avis dinternautes ou même de critiques de presses spécialisées, on retrouve souvent le nom de Rambo
Pour ma part, le John Matrix de « Commando » incarné à lépoque par le très bankable Arnold Scharzenegger, que lon vient cherchez dans son chalet alors quil est à la retraite, et à qui on demande dassassiner un président sil veut récupérer sa fille, serait le plus proche niveau comparaison.
Ajoutez-y un complot gouvernemental qui sinspire de lassassinat de Kennedy (tireur bouc émissaire, témoins capitaux liquidés, manipulations des preuves
) par ailleurs cité dans le film, ainsi quune critique virulente du pouvoir sous-jacent des services secrets et autres agences qui nont pas de noms officiels, et vous obtenez un film prompt à satisfaire la paranoïa grandissante et justifiée dun public toujours avide de voir sur grand écran la projection de leurs pensées anti-gouvernementale et de plus en plus anti-militariste.
Notre Bob Lee Swagger se pose donc en héros bafoué par un pays qui labandonne à son propre sort sur un terrain hostile. Patriote exacerbé, gardien des vraies valeurs, ce soldat là deviendra lincarnation dune justice officieuse et vengeresse en quête de vérité (un exemplaire de la commission du 9/11 trône sur son bureau à côté de son ordinateur), face à une politique qui na décidément plus rien dhumain.
Loin des Steven Seagal (efficace mais bourrin) et autres Bruce Willis, Jason Statham ou Wesley Snipes (charismatiques mais improbables), Mark Whalberg simpose dans un style fluide et épuré, aussi efficace que ses illustres prédécesseurs mais plus en finesse. Même si on névite pas certaines répliques de durs à cuire, et certains plans à la super héros de guerre, le film reste quand même un sacré bon film daction, avec quelques acteurs que lon a plaisir à retrouver
Danny Glover tout dabord, qui tient là un de ses rares rôles de salopard, et Rhona Mitra (superbe) quon ne voit que trop peu et qui fût un temps pressentie pour incarner Lara Croft dans Tomb Raider (personnellement je laurai préférée à Angelina Jolie
mais bon !).
Sans oublier Elias Kotéas toujours abonné aux rôles méchants vraiment méchants.
En bref, un excellent film daction, bien structuré, prenant, divertissant avec son lot daction et assez réaliste, sans trop de « trucs » abusés comme cest le cas dans la plupart des films daction aujourdhui
16/20