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18 Jul

1408

Affiche américaine. Dimension Films

1408

2007 - De Mikael HAFSTRÖM

L'hôtel Dolphin vous invite à séjourner dans toutes ses magnifiques chambres...Sauf une...

Mike Enslin un écrivain brisé par la vie, devenu blasé et cynique s'est spécialisé dans la rédaction de livres occultes sur les maisons et hôtels hantés. Un jour il reçoit une carte postale d'un hôtel à New-York, avec pour seule consigne..."N'entrez pas dans la 1408"

Il faut croire que Stephen king fait toujours recette. Ou en tous cas attire toujours les producteurs de cinéma. Malgré les dernières déceptions (L'attrape-rêves, Riding the bullet, la série Kingdom Hospital et les nombreux téléfilms etc...) le bougre continue de se faire adapter au cinéma. Le film repose ici pratiquement sur John Cusack, écrivain cynique et désabusé qui s’est spécialisé dans un genre de guide "Michelin" pour hôtel hanté.

Le réal revisite le mythe de la maison hantée, ou plutôt de la chambre d’hôtel hantée. En effet, si on rarement l’occasion de visiter ou d’habiter des maisons au passé trouble, on a tous un jour ou l’autre dormi dans une chambre d’hôtel.

Comme le décortique si bien le film, nul ne sait vraiment ce qui s’est passé dans ses chambres, combien de personnes malades ont dormi sur ce lit, combien y ont fait l'amour, ou y sont mortes tout simplement? Que cachent réellement ces pièces impersonnelles ?

 

1408 - John Cusack

 

Loin des films pour ados (Pulse, 13 fantômes et autres) le réalisateur présente l'histoire d'une manière plus classique et l’on retrouve l’univers torturé de King, où la réalité n’est jamais ce qu’elle semble être, où la raison côtoie la folie, où les souvenirs ressurgissent … que ce soient ceux d’un écrivain brisé, ou ceux des murs de cette chambre qui en ont déjà tellement vu.

On se rapproche même d’un « Shining » version modernisée et urbaine surtout puisque l’histoire se passe en plein New-York.

L’entrée en la matière est tout à fait réussie, bien que n'ayant pas lu la nouvelle dont est tiré le film.  On retrouve Samuel Jackson en gérant de l’hôtel qui tient là un rôle très court mais efficace, chargé de faire oublier l'idée même de passer la porte de cette chambre à ce chasseur de fantômes. Personne d'après lui n'a tenu plus d'une heure, alors que ce dernier veut y passer la nuit. Et malgré le côté blasé du personnage on sent bien une certaine appréhension pour ce chasseur de fantômes d’un genre un peu particulier lorsqu'il franchit malgré les nombreux avertissements, la porte de la tristement célèbre chambre...

 

1408

 

 Le tout est soutenu par une musique de Gabriel Yared (Cocorico !!!) qui à la manière d’un Maurice Jarre, réussit à instaurer une ambiance oppressante  sans nous assourdir de violons stridents propres au film d’épouvante.

Un film rondement mené donc, mais à réserver toutefois aux inconditionnels de King. Car ici point de midinettes nues sous la douche effrayées par des apparitions, pas de fantômes grotesques sortis des enfers, ou de zombies cannibales cherchant à vous bouffer la cervelle. Ni de stupides garnements se séparant pour trouver de l'aide. Comme je l’ai déjà dit on reste dans le classique, avec même des décors un peu vieillots et ternes. Une ballade dans un cauchemar éveillé qui, s’il ne vous apporte pas toutes les réponses (qui a envoyé la carte postale? Qui est vraiment Samuel Jackson le gérant de l'hôtel ?), vous fait quand même passer un sale ¼ d’heure.

A noter une apparition encore plus courte que celle de Jackson, en la personne de Tony Shaloub, ex Extra-terrestre dans Men in Black qui s’est reconverti ces dernières années dans la série télé « Monk ».

Le film sortira début octobre. 16/20

Pyramide DistributionParamount Pictures



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K
C'est vrai, ça change du courant actuel, mais c'est peut-être pour cela également qu'il n'a pas eu beaucoup de succès...ce qui plaît aux uns ne plaît pas forcément aux autres.
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T
SympaPersonnellement, ce n'est pas mon genre de film, mais le fait est qu'il est assez agréable a regarder, une certaine sobriété dans l'histoire (Pas de p... a poil), un atmosphère angoissant mais assez classique, aprés john cusack est vraiment bon, dommage que Samuel L n'est qu'un role de faire valoir
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K
un film qui pourtant n'a pas eu le succès escompté malgré la présence d'acteurs talentueux. Si le fait d'en parler dans dans un article comme ici peut aider à le faire découvrir, pourquoi pas. Mais c'est vrai qu'on est dans un style plus classique que moderne, peut-être est-ce pour cela que la jeune génération n'a pas accroché plus que cela et préfère se tourner vers des films comme Unborn (qui n'est pas si mauvais que ça je dois bien l'avouer).
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2
Film effectivement très classique dans sa mise en scène. C'est vrai que je me suis pas posé la question de qui avait envoyé la carte. Je penche plus vers le gérant, qui s'est quand même renseigné sur ce type alors qu'il se pointe le lendemain de son premier coup de fil.<br /> Sinon, le frisson est garanti et enfin on as un film d'épouvante rondement mené, sans gros lolo ni scène sous une douche (comme tu l'as si justement souligné dans ta critique).
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K
C'est un style à part comme il en existe presque plus. Aussi, certains apprécieront, et d'autres non. J'ai apprécié également.
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